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L'alpinisme est inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco

L'alpinisme, l'art de gravir des sommets et des parois en haute montagne, a été inscrit mercredi à Bogota (Colombie) au patrimoine immatériel de l'Unesco. La France, l'Italie et la Suisse se sont alliées pour promouvoir l'alpinisme, pratique tout juste bicentenaire tirant son nom de la chaîne de montagnes que ces trois pays ont en commun, les Alpes, lieu historique de cette activité.

Si l'acte fondateur reste pour beaucoup l'ascension du mont Blanc au départ de Chamonix en 1786 par une cordée singulière qui porte en elle les valeurs de l'alpinisme: Jacques Balmat, cristallier et pauvre, Michel-Gabriel Paccard, médecin et notable, d'autres ascensions plus anciennes ont été réalisées. On peut citer celle du Mont Ventoux vers 1350 par le poète Florentin Pétrarque ou bien celle du Mont Aiguille dans le Vercors en 1492 pour le compte du roi Charles VII par Antoine de Ville. Ces dernières, aussi célèbres fussent-elles, n'avaient pas de caractère sportif. Celle du Mont Aiguille par exemple a été menée pour montrer qu'aucune partie du royaume n'était inaccessible.

Parmi les exploits les plus significatifs, il faut rappeler l'ascension du Klioutchevskoï qui est le volcan le plus actif de la péninsule du Kamtchatka, en Russie, et dont l'altitude dépasse celle du Mont-Blanc de 25 mètres environ. Dans un environnement particulièrement hostile, loin de toute présence humaine, Daniel Gauss et deux autres membres de l'expédition anglaise Billings en firent l'ascension en... 1788, soit deux ans à peine après celle du Mont-Blanc. Ils durent aussi affronter des glaciers importants, comme au Mont-Blanc, mais remonter des pentes continues bien plus escarpées, sous la menace permanente d'une éruption. Cette ascension fut motivée par des raisons exploratoires, mais la dimension sportive commençait à pointer.

Si l'on en reste à la définition sportive de l'Alpinisme avec un grand A, l'acte fondateur est plus le fait de l'anglais Edward Whymper, qui fut le premier à atteindre le sommet du Cervin le 14 juillet 1865, même si cette ascension extraordinaire fut ternie par une tragédie à la descente. Edward Whymper est à la charnière de l'histoire de l'alpinisme, entre l'alpinisme d'exploration et l'alpinisme sportif, pour le plaisir simple de grimper, ce dernier étant l'objet principal du classement de l'UNESCO.

Par rappel, les ascensions en «style alpin», sont caractérisées par un minimum d'aide et d'équipements «dans le respect de l'environnement et des populations, avec une éthique», comme l'a souligné Claude Gardien, guide et chargé de mission côté français.


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Actu proposée par Yves SAVOYE-PEYSSON

Mise en ligne le jeudi 12 décembre 2019 à 12:58:50

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