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Décès du guide de haute montagne Guy Abert

C'est avec tristesse que le G.H.M. a appris le décès du célèbre guide de haute montagne marseillais, Guy Abert. Il avait rejoint le Groupe en 1977. Faisant partie des marseillais qui ouvrirent de nombreuses voies dans les gorges du Verdon, il s'était distingué par de nombreuses réalisations de haut niveau, au Mali et en Patagonie notamment. Il ouvrit des voies extrêmement engagées, comme celle à la paroi des Gillardes en Dévoluy, dont on ne sait si celle-ci fut répétée. Le coin est très impressionnant : voir topo joint.

Dans la revue CIMES 2010 du G.H.M., il est noté : Dans la première moitié des années 70, l'Escalès semble avoir livré ses dernières grandes lignes classiques, si l'on excepte le Pilier Gousseault - qui nécessitera autant de gollots que le Duc, alors que les lignes précédentes n'en avaient quasiment pas
demandé (un à la Paroi Rouge, deux à la Castapiagne) - gravi par l'équipe de Serge Mendola. Les nouveaux défis consistent à explorer les parois délaissées jusqu'alors. Cela se traduit par les découvertes des Malines, de l'Estellié, de l'Issioule, de l'Eycharme et de l'Imbut. Ces parois, si elles n'ont pas l'ampleur du Duc ou de l'Escalès, avoisinent, et parfois dépassent deux cents mètres. Et certaines recèlent de véritables joyaux comme le Péril Rouge à l'Imbut, ou l'Estamporanée à l'Eycharme qui détiendra longtemps le privilège d'être la plus difficile fissure des gorges. Dans ces premières, on retrouve souvent la griffe de Guy Abert, Jean Fabre, Jacques Fouques, François GuiIlot, Picard-Deyme (Picou),...

Au Cerro Fitz-Roy en Patagonie, les frères Afanassieff avec Bodin, Guillot et Abert échoueront au super couloir, et aussi dans une tentative de voie nouvelle dans la face Nord (vierge). Abert et son compagnon contracteront des gelures aux pieds. Jean Afanassieff finira par réussir en compagnie de Mike Weiss, la deuxième ascension du super couloir en une ascension non stop de 30 heures, de la rimaye au sommet. Ce fut la sixième ascension du Fitz- Roy. Et les tentatives françaises et étrangères se succèdèrent. Durant l'été austral, 1978-79, le beau temps permettra aux frères Afanassieff d'ouvrir la crête nord-ouest du super couloir, en compa­gnie de Jean Fabre, Guy Abert, Gilles Sourice (cinéaste). Leur voie longue de 1800 mètres est TD (V+/A2.I. Pose de 300 m de cordes fixes en bas. (Annales du G.H.M. 1985)

 




Actu proposée par Jean Marie CHOFFAT

Mise en ligne le mardi 19 août 2025 à 12:11:53

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